Noyer
Juglans regia L.
(Juglandacées)

Le Noyer a des origines phylogénétiques très anciennes; des espèces fossiles datant du crétacé ont été découvertes en Europe du Nord; elles furent évincées à l’ère glaciaire.
Sa culture en Europe tempérée est si ancienne et il est si bien naturalisé que l’on a du mal à dire qu’elle fut son aire naturelle d’origine: certainement le Sud-est de l’Europe ou l’Asie occidentale (Grèce, Hongrie, Iran, Afghanistan.)
CARACTÈRES BIOLOGIQUES:
- atteignant 10(-25) m de haut; cime continue ou fourchue, houppier arrondi;
- feuilles composées imparipennées (5-9);
- fleurs ♂ à trois pétales et de nombreuses étamines en chatons typiques;
- fleurs ♀ par paire, sessiles;
- fruit, la noix, entourée d’un réceptacle pulpeux vert et amer, à coque dure divisée en deux parties séparables; la graine est formée de deux matrices, épaisses, lobées et huileuses, dont l’utilité est bien connue.
DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE: Sud-est européen et Sud-ouest asiatique; en France: planté (rarement en grand: Dauphiné), naturalisé (0-1200 m).
ÉCOLOGIE:
- se retrouve fréquemment sur les talus, les parcelles abandonnées, haies, forêts alluviales, accrues forestières, bord des étangs;
- indifférent à la nature chimique du sol;
- craint les gelées printanières.
USAGES, PROPRIÉTÉS, REMARQUES:
- variétés cultivées à plus gros fruits (‘mayette’, ‘franquette’, ‘noix de Grenoble’);
- bois de grande valeur en ébénisterie; la ‘ronce de noyer’ provient des partie basses du tronc, au départ des racines;
- l’espèce nord-américaine (Juglans nigra L.) est maintenant assez souvent plantée en basses montagnes siliceuses et en parcs; peut-être en voie de naturalisation (ripisylves), et hybridée avec le noyer commun (J. x intermedia Carrière) pour des plantations forestières.